jeudi 14 novembre 2013

Antonio Gala


 


Antonio Gala souffre d'un cancer qui risque de l'emporter depuis quelques années. Sa dernière interview avec Jesus Quintero (ci-dessus) montre cependant un homme qui ne semble pas redouter la mort et qui ne se sépare pas du charme que produit son verbe et son humour, y compris lorsqu'il agace un peu. L'ayant peu lu, je ne parlerai pas tant de l'écrivain que de l'homme, tel qu'il m'apparaît.



Antonio Gala est un homme élégant. Son apparence est toujours soignée et son discours est toujours percutant. En bon Andalou, il semble se fier davantage à ses intuitions de la vie qu'aux vues intellectuelles qu'on peut en avoir. Ecrivain à succès, il reste cependant en marge de la littérature académique et sa fondation, à Cordoue, permet à de jeunes artistes de se consacrer à leurs arts respectifs pendant un an. Porté par l’Andalousie et surtout par sa ville d’adoption, Cordoue, l’héritage historique et symbolique d’Al-Andalus est très présent dans sa bibliographie, même si son œuvre va bien au-delà.

Je voudrais simplement insister sur la fin de cet entretien avec Jesus Quintero. Les deux hommes se sont déjà entretenus de nombreuses fois par le passé et se connaissent donc bien. Mais il semble que cette fois sera la dernière car Antonio Gala semble vouloir tirer sa révérence. Nous avons avec Antonio Gala un andaloucisme culturel en voie d’extinction. Il revient sur la valeur culturelle et symbolique de l’Andalousie et permet d’entrevoir ce qu’elle signifie pour les peuples.
« Que no le gusta en Andalucia ?
-          - El apocamiento de Andalucia, como se ha ido apocando, como se ha ido estrechando. Yo he conocido todavia otra Andalucia. Andalucia esta siendo muy mal entendida, incluso pour los Andaluces. Se han achicado, se han enmohecido, se han empequeñecido. Andalucia era otra cosa. Andalucia era el paraiso, el paraiso misterioso, en que la gente pobre tambien era feliz.
-          - Andalucia le escucha. Hoy, el mundo le escucha porque salimos por todo, Internet, a todos. Que le dice a Andalucia ?
-          - Yo le diria que corrigiese todo lo que no sea propiamente ella, que lo corrigiese, que aprendiese de los demas, pero que supiese que muy poca cosa en este mundo es superior a Andalucia, muy poca cultura, muy poca civilizacion, muy poco hallazgo es superior a lo que ha sido Andalucia.
(…) Quiza nosotros estabamos en una epoca dificil para el pais y eso nos espoleaba, pero no sé. El afan con Europa, por fin Europa, por fin. Que pasa con Europa ? Una señora gorda que tiene 27 apellidos. No, y Alemania, y Alemania, y Alemania. No. No. No era esto. No era esto. Quiza nunca ha sido esto y quiza la vida no es lo que imaginabamos. »











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